Aller au contenu

Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/354

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La Comtesse.

On dit plus qu’on ne sent ; mais je veux à mon tour
Faire présent à la Jeunesse.

[La comtesse lui donne un diamant.]
La Jeunesse.

J’accepte cette bague, attendant l’heureux jour
Où vous saurez pour qui je m’intéresse.

La Comtesse.

Je ne donne rien à l’Amour ;
Il se vante, & je crains ses contes ordinaires.

L’Amour.

Par lui-même l’Amour trouve à se contenter
Et tant qu’il se fait écouter,
Il n’est pas mal dans ses affaires.

[L’amour & la Jeunesse s’en vont avec le More.]
Olympe.

On les a bien instruits.

La Comtesse.

On les a bien instruits.Tâche à les amuser,
Les Enfans n’aiment point à se taire,
Et de notre Inconnu par eux…

Virgine.

Et de notre Inconnu par eux…Laissez-moi faire.
En badinant je les ferai jaser.