Le chevalier s’en plaint, & ne sait que penser
De voir qu’il ne fait plus que vous embarrasser.
D’où naissent les froideurs dont son amour s’alarme ?
À ne rien vous cacher, la liberté me charme.
Je tremble, & s’agissant d’un maître à me donner,
Un choix si hazardeux commence à m’étonner.
Ce maître à recevoir, dont le choix vous étonne,
Ne fait pas tant de peur quand l’amour nous le donne.
C’est par notre tendresse un mal bien adouci.
Hé, Madame, pourquoi me parlez-vous ainsi ?
Le trouble de vos yeux me fait beaucoup entendre ;
Et quand le chevalier.
Je quitte, & me sentant trop foible contre vous,
Je vais chercher ailleurs des Ennemis plus doux.
Scène II
Elle a beau déguiser, je l’ai trop su connoître ;
Elle aime le marquis.
Cela pourroit bien être.
Je n’ai point à m’en plaindre. Avant que s’expliquer,
Avec un autre amant elle veut m’embarquer ;
Et si jamais l’hymen à l’Inconnu m’engage,
Je lui dois du marquis abandonner l’hommage.