Elle y gagneroit peu ; les cœurs que vous prenez
À soupirer pour vous sont long-temps destinés,
Et le marquis…
Qu’à m’oublier si-tôt il auroit quelque peine ;
Mais enfin l’Inconnu que je brûle de voir,
Qu’en arrivera-t-il ?
Un je ne sai quel bruit a frappé mes oreilles,
Que des Bohémiens font ici des merveilles ;
Si vous les consultez, peut-être ils vous diront
De quel côté vos vœux à la fin tourneront.
Envoyez-les chercher.
Sottise toute pure.
Ils sont savans, dit-on, sur la bonne avanture.
Par des Bohémiens éclaircir mon destin !
Comment, vous allez bien chez madame Voisin ?
En sait-elle plus qu’eux ?
J’y vais par compagnie.
Mon Dieu, comme à beaucoup, c’est-là votre manie.
Les femmes ont ce foible, on ne les peut tenir.
Elles courent partout où se dit l’avenir ;
Et pour une réponse ou fausse, ou véritable,
J’en sai qui volontiers iroient trouver le diable.
Les avertira-t-on ?
Fais ce que tu voudras.
Vous en riez ?