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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/398

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Scène IV

LA COMTESSE, LE VICOMTE, LE MARQUIS, VIRGINE.
La Comtesse.

Le voici qui paroît.Hé bien, mon rapporteur ?

Le Vicomte.

J’ai, pour le convertir, parlé mieux qu’un docteur.
Et n’ai pas, Dieu merci, mal employé mes peines.
Il ne vous vuidera de plus de trois semaines ;
Et pour solliciter il vous donne le temps
D’attendre le retour de nos deux arcs-boutans ;
Par-là, n’en doutez point, votre affaire est gagnée.

La Comtesse.

Je puis donc de Paris me tenir éloignée ?

Le Vicomte.

De Paris ? Vous avez, la chose allant ainsi,
Encor quinze grands jours à demeurer ici,
Goûtez-y les plaisirs que donne la verdure.
Mais il faut vous conter quelle est mon aventure,
Voyez-m’en rire encor.

La Comtesse.

Voyez-m’en rire encor.Cela ne va pas mal.

Le Vicomte.

Il n’est rien si plaisant.

Le Marquis bas.

Il n’est rien si plaisant.Le franc original !

La Comtesse.

Enfin cette avanture ?

Le Vicomte.

Enfin cette avanture ?Elle est aussi gaillarde…