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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/399

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La Comtesse.

En rirez-vous toujours ?

Le Vicomte.

En rirez-vous toujours ?La chose vous regarde.
C’est à vous là-dessus à vous l’imaginer.
Devinez-la.

La Comtesse.

Devinez-la.Jamais je ne sûs deviner,
On me dit tout au long ce qu’on veut que je sache.

Le Vicomte.

On croit duper les gens à cause qu’on se cache ;
Mais j’ai si bien tourné que j’y suis parvenu.

La Comtesse.

À quoi ?

Le Vicomte.

À quoi ?Votre inconnu ne m’est plus inconnu.

Le marquis bas.

M’auroit-il découvert ?

La Comtesse.

M’auroit-il découvert ?Vous pourriez le connoître ?

Le Vicomte.

Moi, qui vous parle, moi.

Le Marquis.

Moi, qui vous parle, moi.Cela ne sauroit être.

Le Vicomte.

Non, parce qu’il vous plaît que cela ne soit pas.
Son amour fait honneur sans doute à vos appas ;
C’est, sans lui faire tort, une aussi franche bête…

Le Marquis.

Comment, vous l’avez vû ?

Le Vicomte.

Comment, vous l’avez vû ?Des piéds jusqu’à la tête.
Il est basset, grosset, a les yeux hébêtés.

La Comtesse.

Mais où cette rencontre, & comment ?

Le Vicomte.

Mais où cette rencontre, & comment ?Écoutez.