Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/416

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Olympe.

Madame…Il ne vous faut que deux mots de tendresse,
Pour faire de nouveau balancer la comtesse ;
J’en crains dans votre cœur le dangereux retour.

Le Marquis.

Non, si de l’Inconnu je traverse l’amour,
Me punisse le ciel ; mais j’ai bien lieu de craindre
Que de moi son bonheur ne vous porte à vous plaindre,
Et qu’après son hymen vous n’accusiez ma foi…

Olympe.

Répondez-moi de vous, je vous répons de moi.
Mais la comtesse vient.



Scène III

LA COMTESSE, LE VICOMTE, LE CHEVALIER, OLYMPE, LE MARQUIS, VIRGINE.
Le Vicomte.

Mais la comtesse vient.Si mon cœur…

La Comtesse.

Mais la Comtesse vient.Si mon cœur…Je vous prie,
Point d’amour aujourd’hui, voyons la comédie.
Sont-ils prêts à jouer ?

Le Chevalier.

Sont-ils prêts à jouer ?Ils repassent leurs vers ;
S’ils n’ont un peu de temps, tout ira de travers.

Le Vicomte.

Avant que de les voir, si vous m’en voulez croire,
Nous souperons ; je sais quelques chansons à boire,
Où, le verre à la main, je vaux mon pesant d’or,
Dieu me damne. Après tout, la joie est un trésor.