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Isabelle.
Moi, qu’y pourrai-je avoir ? Est-ce que l’on me voit…
Béatrix.
Hé, mon Dieu, le mal vient plus vîte qu’on ne croit.
Que sait-on ? Depuis peu je vous trouve inquiéte.
De votre cabinet vous aimez la retraite,
Sans moi chez Léonor vous allez fort souvent.
Isabelle.
C’est ma cousine.
Béatrix.
Et pour vous parler franc, vous auriez bien la mine
D’avoir fait un cousin en cherchant la cousine.
Isabelle.
Quoi, tu présumerois que j’aurais pû…
Béatrix.
Si vous me le cachez, défiez-vous de moi.
Je vais, pour le savoir, mettre tout en usage ;
Et si j’apprens sans vous… Vous rougissez ? Courage,
C’est bon signe. Enfin donc vous aimez ?
Isabelle.
Mais…
Béatrix.
Quelqu’un est épris de vos jeunes appas ?
Isabelle.
Hé.
Béatrix.
Poursuivez.
Isabelle.
Au moins garde-toi d’en rien dire.
Béatrix.
Je ne sai rien encor. Ce quelqu’un qui soupire
Est bien fait ?
Isabelle.
L’air, le port, la taille, tout en plaît.