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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/93

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Porte souvent si loin la chaleur qu’il inspire,
Que m’étant arrivé…

D. Fernand.

Que m’étant arrivé…Quoi ?

Guzman.

Que m’étant arrivé…Quoi ?Que lui va-t-il dire ?

D. Pascal.

Il est des gens hargneux, qui, sur les moindres cas…

D. Fernand.

Expliquez-moi la chose.

D. Pascal.

Expliquez-moi la chose.Elle ne le vaut pas
D’ailleurs, l’heur de vous voir si fortement me touche,
Que sur toute autre chose il me ferme la bouche.
Ne parlons que de joie, & jusqu’au conjungo,
Laissez-moi, s’il vous plaît, m’en donner à gogo,
Point d’affaires en jeu que celle de la noce.
[À Isabelle.]
Je vous promet au reste un superbe carrosse,
Avec six chevaux… là, de ces chevaux fringans…
Pour des jupes, des points, des coëffes, & des gans,
À foison tout cela.

Isabelle.

À foison tout cela.Rien encor ne vous presse.

D. Pascal.

Non, dites-vous ; & moi je presserai sans cesse,
À moins que ce ne soit vous choquer, car mon cœur
A déja fait pour vous un si grand fond d’ardeur…

D. Fernand.

Pour pouvoir promptement écrire à votre pere,
Demain, à petit bruit, nous conclurons l’affaire.
Vos emplettes après se feront à loisir.

D. Pascal.

Me marier demain ! Vous me ferez plaisir.
J’ai naturellement quelques impatiences.
Qu’elle est belle !

Isabelle.

Qu’elle est belle !Moi ?