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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/193

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DE SIAM. Livre III.

Bantam demander la permiſſion de faire de l’eau & du bois, dans la penſée que le Gouverneur du Fort, auroit d’autres égards pour ſon caractere, & qu’il luy accorderoit un Prau (c’eſt une eſpece de bâteau fort léger, dont on ſe ſert communément dans ces Iſles-là) pour porter la lettre de Monſieur de Van-Rhêden à Monsieur le Général de Batavia. Monsieur l’Ambassadeur ne voulût pas qu’on parlât des malades, parce qu’il avoit déja ordonné, qu’on les mît pour quelques jours dans une petite Iſle aſſez proche, où on leur devoit dreſſer des tentes, & les traiter, juſqu’à ce qu’ils fuſſent bien remis.

Le Chevalier de Fourbin étant chargé de ces ordres, partit de nouveau pour Bantam. En même tems on appareilla & on fit avertir la Frégatte par un coup de canon de venir avec nous moüiller dans la rade, aſſez loin de Bantam, en attendant la réponſe du Gouverneur. La Maligne ſalüa nôtre Vaiſſeau de ſept coups de canon lorſqu’il paſſa devant elle, & on la remercia de cinq coups. Environ une heure aprés midy le Chevalier de Fourbin revint abord, & rapporta la même réponſe qu’on avoit donnée aux gens de la Frégatte, ſans avoir pû parler au Roy, ny même au Gouverneur, qu’on diſoit toûjours être malade. Il ajoûta qu’on

Le Chevalier de Fourbin eſt envoyé à Bantam.