chois il y a long-tems à m’éclaircir d’un fait qui avoit éclaté, mais j’avois oublié juR qu’alors de le faire. Je leur demanday s’il étoit vray, qu’un certain Ministre de Batavie , nommé Ferreira , fût un Jésuite apoftat, ainsi qu’on le publioit. Us me répon dirent qu’il n’avoit jamais été ny de nôtre Com pagnie, ny d’aucune autre Société Re ligieuse, qu’il l’avoit avoué à diverses per sonnes , & au Pere Fuciti même à Batavie 5 que ce qui avoit peut-être donné quelque fondement à ce bruit, étoit la conformité de son nom avec celuy d’un Jésuite, qui s’appelle aussiFerreira,& :dont on aparlé cydessus : d’où on auroit eu lieu de les con fondre dans une seule personne. Dieu veuil le qu’on ne puisse attribuer l’origine de ces sortes de bruits qu’à une simple méprise. Car combien en a-t’on publié de sembla bles depuis quelques années dans de cer tains libelles qui courent en Hollande ? L’éloignement des lieux a favorisé en cecy les mal-intentionncz, dela pente naturelle ou l’intercft qu’on a de croire le mal, a sait que quelques gens leur ont ajoûte foy. Aprés avoir vû les choses de plus prés, j ’ay adoré avec une humble soûmission la Pro vidence , qui permet quelquefois que les hommes s échapent si dire plus de mal lors-
