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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/425

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DE SIAM. Livre V.

reconnut le Cap de Bonne-Eſpérance à huit lieuës de nous. On arriva à l’entrée de la Baye ſur les trois heures aprés midy. Mais comme le vent étoit trop violent pour y entrer, nous allâmes moüiller entre l’Iſle Robin & la terre ferme auprés de la Frégate. Le jour ſuivant treiziéme de Mars le vent s’étant calmé, on alla moüiller dans la Baye entre ſept gros vaiſſeaux Hollandois qui compoſoient la flotte des Indes, qui devoit retourner en Europe dés que trois ou quatre autres vaiſſeaux ſeroient arrivez au Cap, où ils les attendoient tous les jours. Monſieur l’Ambaſſadeur envoya faire compliment au Gouverneur du Fort, qui ne le receut pas moins bien que la prémiere fois que nous y paſſâmes. On ſalua le Fort de ſept coups de canon, qui rendit coup pour coup. Tandis qu’on faiſoit de l’eau, & qu’on ſe fourniſſoit des autres proviſions neceſſaires, je fus rendre viſite au Gouverneur, qui avoit demandé des nouvelles des ſix Jeſuites qu’il avoit vûs l’année précédente. Il me fit mille offres de ſervices, m’offrant une maiſon d’amy, en cas que je vouluſſe demeurer à terre, parce que l’Obſervatoire qu’on avoit demoly, pour le rebâtir avec plus de magnificence, n’étoit pas encore achevée

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