Page:Tacite - Oeuvres complètes, trad Panckoucke, 1833.djvu/282

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

n’avait pas le droit de porter l’épée, et qui ne restait qu’une année en charge.

Grécinus. Sénèque en parle avec éloge : Si exemplo magni animi opus est (inquit), utemur Græcini Julii viri egregii, quem C. Cæsar occidit ob hoc unum, quod melior vir esset quam esse quemquam tyranno expediret (Seneca, de Benef, lib. ii). Dans sa 29e lettre, il appelle encore Julius Grécinus un excellent personnage : vir egregius. Il avait écrit sur l’agriculture : Julii Attici velut discipulus, duo volumina similium præceptorum de vineis, Julius Græcinus composita facetius et eruditius posteritati tradenda curavit (Columelle, lib. i, cap. i). Pline le Naturaliste le compte aussi parmi les auteurs. (Indice lib. xiv et xv.)

Silanus. Beau-père de Caligula. Caligula, qui avait réuni Tibère dans sa retraite à Caprée, épousa Claudia, la fille de Silanus. Il couvrait une âme atroce sous une modestie feinte. Ni la condamnation de sa mère, ni l’exil de son frère, ne lui ont arraché une seule parole. Tel que Tibère se montrait chaque jour, tel il savait composer et son air et ses discours ; ce qui fit dire à l’orateur Papurius ce mot si connu : « Il n’y eut jamais ni de meilleur esclave ni de plus méchant maître. » (Ann., liv. vi.)

Marseille. Ville de la ci-devant Provence, et la plus ancienne de France, ayant été fondée par une colonie de Phocéens, environ cinq cents ans avant Jésus-Christ. Presque dès son origine, elle devint une des plus commerçantes de l’Occident. Il s’y forma une académie célèbre. Strabon décrit cette ville comme la plus magnifique de son temps ; mais aujourd’hui on ne retrouve plus de traces des monumens dont elle était alors décorée.

V. Il partageait sa tente. — Contubernio ; chambrée, certain nombre d’hommes de guerre réunis. Le petit manipule, composé de dix hommes et commandé par un décurion, s’appelait particulièrement contubernium. Le grand manipule était composé de cent vingt hommes.

VI. Salvius Titianus. Frère de l’empereur Othon. Il en est souvent parlé aux liv. i et ii des Histoires.

Un fils né auparavant. On déposait les enfans, aussitôt leur naissance, sur la terre ; et si le père les reconnaissait, il les relevait.