Page:Tagore - L’Offrande lyrique.djvu/91

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L’horizon est férocement nu — pas la plus fine ombre de nuage, pas la plus petite allusion à quelque fraîche distante averse.

Envoie ton orage en courroux, sombre et chargé de mort, si tel est ton désir, et à coups d’éclairs sillonne le ciel de part en part.

Mais rappelle à toi. Seigneur, rappelle à toi cette affreuse chaleur, perçante et cruelle, qui pénétre sans bruit dans mon cœur et y desséche tout espoir.

Du haut de ton ciel, incline vers nous le nuage de grâce, semblable au regard plein de larmes de la mère, le jour du courroux paternel.