rideau dans le ciel lointain et que l’éclair bondit comme un homme atteint d’une douleur aiguë et soudaine, pense-t-il à sa malheureuse mère abandonnée par le roi, à sa mère qui nettoie l’étable en s’essuyant les yeux, quand il chevauche à travers le désert de Tépantar que décrit le conte de fées ?
Vois, mère, il fait presque nuit bien que le soir soit encore loin ; point de voyageurs là-bas sur la route du village.
Le jeune berger est rentré très tôt des pâturages ; les hommes ont déjà quitté leurs champs : sur des nattes, sous l’auvent de leurs huttes, ils sont assis et regardent les nuages menaçants.
Maman, j’ai remis tous mes livres sur l’étagère : je t’en prie, pas de leçons aujourd’hui.
Quand je serai aussi grand que Papa, alors j’apprendrai tout ce qu’il faut savoir.
Mais pour cette fois seulement, dis-moi Maman, où se trouve le désert de Tépantar que décrit le conte de fées.