Page:Taillasson - Observations sur quelques grands peintres, 1807.djvu/88

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noux de sa mère, adoré par des anges, au milieu d’une riante campagne, tandis que d’autres élevés dans les airs et chargés de fleurs et de fruits, semblent lui porter l’hommage et le tribut de la nature.

Ce qui est aimable sur les mers, sur la terre et dans les cieux, tous les êtres charmans qui peuvent s’offrir à nos regards, et ceux qu’enfanta l’imagination, ont été l’objet continuel de ses pinceaux. Ces sujets, ces êtres aimables, il les a peints sur de petits tableaux finis avec beaucoup de soin et d’agrément, et qui se plaçoient sans peine dans les cabinets ; il y en a dans les plus riches collections du monde, et ils ont porté son nom partout. On sait qu’un homme de grand talent, qui, le premier, vient dans un siècle éclairé occuper la première place, en quelque genre que ce soit, la garde presque toujours ; c’est une propriété qu’il est très-difficile à un autre de lui ravir ; une fois vanté, il est célébré sur parole, sans qu’on cherche à s’assurer s’il mérite bien toute sa réputation : que d’auteurs ont parlé de l’Albane, sans connoître ses ouvrages ! Une des causes encore de son extrême célébrité, est la douceur de son nom facile à placer dans un vers. Si l’auteur de tant de ta-