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Pourvu qu’il ait de bons brevets,
Le Maure consent à la paix.
Qu’on supprime les triolets,
Et que son buffle lui demeure.
Le Maure, etc.

Bautru.

Depuis, il devint, comme on le verra ailleurs, un des plus zélés partisans de M. le Prince.




M. DE LIZIEUX[1].


Philippe de Cospéan étoit d’une honnête famille de Mons, en Hainaut ; il avoit du savoir. Il vint à Paris, où il enseigna la philosophie, et se mit à prêcher.

Un jour feu madame la marquise de Rambouillet, voulant passer le carême à Rambouillet, pria quelqu’un de lui chercher un prédicateur : celui qu’elle avoit chargé de ce soin s’adressa à M. Cospeau (on l’appeloit ainsi, au lieu de Cospéan[2]), qui lui dit : « Si elle se veut contenter de trois sermons par semaine, je suis son homme. » Il y fut ; et M. et madame de Rambouillet en prirent une telle amitié pour lui, qu’ils lui donnèrent la jouissance, sa vie durant, d’une

  1. Philippe de Cospéan ou Cospeau, né à Mons en 1568 ; évêque d’Aire en 1607, de Nantes en 1621, et de Lisieux en 1632, et mort le 8 mai 1646.
  2. Dans la Biographie universelle, on lui donne ces deux noms, de Cospéan, ou Cospeau.