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DOCUMENTS INÉDITS SUR GASSENDI.

1631. — Aagé de quarante ans.

Il est à Paris.

Parut son livre Mercurius in sole visus et Venus invisa. 8o[1].

1632. — Aagé de quarante et un ans.

Parut son livre Epistolæ de Mercurio. etc. 4o[2].

Au mois d’octobre il retourne en Provence.

Au mois de décembre il observe l’éclipse à Digne.

1633. — Aagé de quarante et deux ans.

Au mois de may il observait à Aix.

Au mois de juin estoit à Digne.

1634. — Aagé de quarante et trois ans.

Au mois d’avril il estoit à Aix.

Au mois de décembre il estoit à Digne, car la veille de Noel[3] il fust esleu prevost de l’église cathédrale de ladite ville par la démission du sieur Ausset auquel il remit la Théologale[4].

Ledit sieur Pélissier de Boulogne, cy devant nommé, luy forma encor procez à Paris en vertu de sondit brevet, qu’il perdit encore avec despens et nostre Pierre fut maintenu, etc.[5]

1635. — Aagé de quarante-quatre ans.

    (Catalogue, p. 451) : j’y renvoie le lecteur, comme pour toutes les autres indications bibliographiques. Voir encore dans le livre de Bougerel (pp. 35-38) des détails sur la querelle du docteur anglais Robert Fludd avec le P. Mersenne, querelle dans laquelle le Minime entraîna son ami Gassendi.

  1. Cette édition in-8o de 1632 devient pour Bougerel (Catalogue, p. 462) une édition in-4o de 1632. Peut-être y eut-il deux éditions, celle de 1631 (l’année même de l’observation), et celle de l’année suivante, l’une in-8o. l’autre in-4o. Quoi qu’il en soit, il convient de faire remarquer que la publication fut faite pour répondre à un vœu et à un conseil de Kepler, pro voto et admonitione Joannsi Kepleri. Voir (t. VI des Œuvres complètes, p. 35) une lettre que Gassendi adresse à son noble émule, viro numquam satis laudato Joanni Keplero. Kepler avait annoncé que Mercure et Vénus passeraient sur le disque du soleil, ce que Gassendi vérifia pour Mercure, mais non pour Vénus.

    M. Arago dit à ce sujet (Astronomie populaire, t. II, p. 495) « Le premier qui ait incontestablement aperçu Mercure sur le soleil est notre compatriote Gassendi. Le 7 novembre 1631, ce savant, étant à Paris, observa Mercure sur l’image solaire projetée sur une feuille de papier blanc, dans une chambre obscure. Plein d’enthousiasme d’avoir enfin réussi dans une pareille observation, il s’écria, en faisant allusion à la pierre philosophale « J’ai vu ce que les alchimistes cherchent avec tant d’ardeur, j’ai vu Mercure dans le soleil. »

  2. Cette indication si formelle semble bien donner raison à ma conjecture de la note précédente. Ces Lettres sur Mercure peuvent-elles être autre chose qu’une édition augmentée de l’opuscule adressé à W. Schickard ?
  3. C’est ce qu’atteste aussi le Gallia christiana (t. III, col. 1140) « Anno autem 1634 in Natatitiorum vigilia possessionem adiit præposituræ. » Cette date manque dans le livre de Bougerel.
  4. Sur Blaise Ausset, qui, depuis 1625, était le compétiteur de Gassendi voir le Gallia christiana (Ibid.).
  5. La formule nostre Pierre, qui revient si souvent, montre de plus en plus la grande part prise par le neveu de Gassendi à la révision du manuscrit de La Poterie.