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LETTRES DE JEAN DOUJAT


de l’Académie Française.

Jean Doujat naquit à Toulouse en 1609 et mourut à Paris, le 27 octobre 1688, étant doyen de l’Académie française, du Collége royal et de la Faculté de droit. Sa longue vie peut être racontée en quelques mots fils d’un conseiller au Parlement de Toulouse et petit-fils d’un avocat général au grand Conseil, il fut reçu avocat au Parlement de sa province natale en 1657 (1), avocat au Parlement de Paris en 1639; il devint membre de l’Académie française en 16SO, professeur au Collége de France en 1651, professeur à la Faculté de droit en 1688. Il fut, de plus, choisi par M. de Périgny, premier précepteur du Dauphin, pour entretenir ce prince de sujets d’histoire et de mythologie, et Louis XIV le nomma un de ses historiographes. Doujat se montra digne de tant de charges et de tant d’honneurs de sérieux travaux de jurisprudence, d’histoire, de critique, de philologie (2), recommandent sa mémoire (3); mais ce qui la recommande plus encore, c’est la pureté de" la vie de cet infatigable érudit. Ses contemporains ont loué en lui une rare modestie, une exacte probité, (1) En 1631, Doujat avait obtenu, de l’Académie des Jeux Floraux, la violette, eti! devait en obtenir encore t’examine en 1638. Peitisson disait de lui e II a publié en diversea occasions des pièces séparées en vers latins ou françois. (2) L’abbe d’Otivet cite ce passage d’une lettre non imprimée de Chapelain a Batzae, du M septembre 1650 < On ne saurait lui rien apprendre dans les langues greeqne, tatinOt italienne, espagnole a a beaaconp de connoissance de i’esetavonne, de l’allemande et de l’bébraïqne.. Rappelons que Doujat est t’antonr d’un DtetHMMtatfe de la langue toulousaine et d’Nao 6<’at)m«<re espagnole. (S) Voir l’interminable liste de ms ouvrages dans l’Histoire de !’Académie /fsttea<t<, dans le P. Niceron, dans le Mor~ft de 1759. dans la Bibliothèque ~«(oft~ue <ie la fraMe, surtout dans la Biographie Miehand (artiete de Villenave) La Bibliothèque Nationale possède de DoMJat divers manuscrits qui pourraient fournir la matière d’une bonne étude à quelque érudit Languedocien. C’est de ces travaux que la CMe’h de Renaudot, du 4 décembre 1688, disait, en annonçant la mort du téntttNe Donjat tt en préparait encore d’autres sur toute sorte de tiiteniute.