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la Société centrale de sauvetage. Paris, librairie de Firmin Didot, 1891). Quel précieux auxiliaire pour moi que l’illustre amiral ! Sans doute il n’a pas dit tout ce que nous voudrions savoir sur le soldat qui joua si noblement sa vie pour sauver celle de ses camarades, mais il a dissipé toutes les incertitudes en ce qui regarde le nom de ce soldat et désormais, grâce au nouvel historien du siège de La Rochelle, on saura qu’il faut l’honorer sous le nom de La Pierre. Je ne résiste pas au désir de reproduire ici la principale partie de l’émouvant récit de l’amiral (chapitre XXVIII, les nageurs héroïques, p. 204-206) « Tout a un terme cependant et il n’est bonne humeur qui puisse triompher bien long-temps de la révolte d’estomacs affamés. Aussi Toiras cherchait-il par tous les moyens possibles à faire parvenir jusqu’à l’armée du roi des avis qui ne laissassent à Louis XIII aucun doute sur la détresse de ses troupes et sur l’urgente nécessité d’un prompt secours. Toutes les chaloupes dont on pouvait disposer étaient déjà parties…Trois soldats résolus s’offrirent à traverser le canal à la nage. Dans sa moindre largeur, entre la pointe de Sablanceaux et la pointe Saint-Marc, ce canal a bien près de trois kilomètres. On en compte plus de onze du hâvre