Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/100

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se plaindre que dans l’après-midi. Alors il rentra dans la cabane en disant : « Je suis mourant ; mais puisque je vais vous quitter, le jeune homme qui m’a tué doit partir avec moi. J’avais espéré de vivre assez pour vous élever tous jusqu’à l’âge d’homme, mais il faut mourir et vous laisser pauvres sans personne qui veille sur vous. » À ces mots, il voulut sortir avec son fusil pour aller tuer son meurtrier, qui se tenait alors assis devant la porte de sa cabane ; mais Ke-wa-tin se mit à crier et lui dit : « Mon père, si je me portais bien, je vous aiderais à tuer cet homme, et après sa mort je protégerais mes frères contre la vengeance de ses amis ; mais vous voyez mon état ; je vais mourir. Mes frères sont jeunes et faibles, nous serons tous massacrés si vous tuez cet homme. »

Taw-ga-we-ninne répondit : « Mon fils, je vous aime trop pour vous rien refuser ; puis il rentra, déposa son fusil, dit quelques mots, me