Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/238

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avaient été négligés et étaient morts, malgré toutes les recommandations que j’avais faites à Net-no-kwa. Le cheval qui venait de me porter à la rivière Rouge venait de mourir, et il ne m’en restait plus un seul : Net-no-kwa avait, selon toute apparence, renoncé à me compter dans sa famille, et Wa-me-gon-a-biew me quittait.

Je restai quelque temps tout seul auprès du comptoir ; le traiteur, M. Mac-Glees, fit enfin attention à moi et m’invita à venir vivre avec lui. lime parla tant de quitter les Indiens, que je fus plus d’une fois tenté de suivre son avis. Mais, toutes les fois que je songeais à rester toujours au comptoir, j’éprouvais un invincible sentiment de répugnance (63). Passer tout mon temps à la chasse était à mes yeux un sort aussi digne d’envie que l’existence monotone des hommes occupés dans les comptoirs me paraissait insupportable.

A la source du Me-nau-ko-nos-keeg, il y avait un comptoir que j’allai visiter avec cinq Fran-