Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/343

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trouver une boule de feu. Je l’ai bien des fois cherchée sans la trouver : j’ai reconnu la trace de l’éclair le long du bois, presque jusqu’à la pointe d’une grande racine ; mais, à l’endroit où elle cessait, je n’ai jamais rien découvert d’étranger à la nature du sol.

Après le dernier orage dont je viens de parler, nous vîmes, le matin, un orme encore embrasé, que la foudre avait frappé dans la nuit. Les Indiens ont une terreur superstitieuse de ce feu, et nul d’entre eux ne voulut en aller chercher pour remplacer le nôtre que la pluie avait éteint ; je m’y décidai enfin, et j’en rapportai, mais non sans appréhension. J’avais moins d’objets de crainte que les Indiens, sans être cependant tout à fait à l’abri des frayeurs qui les poursuivent partout.

Après avoir tué et boucané beaucoup de gibier, nous élevâmes un sunjegwun pour y déposer les vivres nécessaires à nos femmes pendant notre absence. Mes préparatifs de voyage n’étaient pas encore achevés, lorsqu’un parti de