Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/365

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semble : je lui fis signe de s’asseoir à terre auprès de moi, et il s’assit aussitôt. Je lui donnai une oie que j’avais tuée peu auparavant, et, après quelques momens de repos, je lui fis comprendre que je voulais l’accompagner à sa cabane.

Deux heures de marche nous amenèrent en vue de son village, et il me précéda au foyer de sa famille. En entrant sur ses pas, je vis un vieillard et une vieille femme se couvrir la tête de leurs couvertures, tandis que mon guide se glissait sur-le-champ dans une petite loge assez grande seulement pour recevoir une personne et la cacher à la vue du reste de la famille ; sa femme lui porta son repas dans cet appartement séparé, d’où, sans se laisser voir, il s’entretenait avec ceux qui se tenaient dans la cabane ; quand il voulait sortir, sa femme avertissait les vieillards qui se cachaient la tête, et il en était toujours de même lorsqu’il rentrait.

Cette coutume est strictement observée par les hommes mariés chez les Assinneboins, et, je le crois aussi, chez les Bwoir-nugs ou Dah-ko-tahs,