Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/86

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coup de whiskey et d’autres présens. Elle fit d’abord porter à notre loge un petit baril de whiskey de dix gallons (16), des couvertures, du tabac et d’autres objets de grande valeur. Elle connaissait parfaitement les dispositions de ceux avec qui elle avait à négocier. Des objections furent faites, jusqu’à ce que le contenu du baril eût circulé pendant quelque temps ; alors un second baril et quelques présens de plus complétant le marché, je fus remis à Net-no-kwa.

Cette femme, déjà avancée en âge, était d’un extérieur plus avenant que ma première mère ; elle me prit par la main et me conduisit à sa cabane, à très peu de distance ; là je vis aussitôt que j’allais être traité bien plus doucement ; elle me donna beaucoup à manger, me revêtit de bons habits, et me dit d’aller jouer avec ses enfans. Nous ne séjournâmes que peu de temps à Saugenong ; Net-no-kwa ne voulut point s’arrêter avec moi à Mackinac ; nous y passâmes pendant la nuit pour gagner la pointe Saint-Ignace, où elle me confia à quelques Indiens