Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/87

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pendant tout le temps de son séjour auprès des agens anglais. Ses affaires terminées à Mackinae, nous reprimes notre voyage et peu de jours nous suffirent pour atteindre Shab-a-wy-wy-a-gun. Le grain était mûr alors, et, après une courte station, nous remontâmes la rivière pendant trois jours ; de l’endroit où nous laissâmes nos canots pour nous diriger par terre, il nous fallut camper trois fois avant d’arriver au lieu où nous devions bâtir des cabanes pour l’hiver.

Le mari de Net-no-kwa était un Ojibbeway de la rivière Rouge, nommé Taw-ga-we-ninne, le chasseur ; plus jeune de dix-sept ans que Net-no-kwa, il avait répudié une première femme pour s’unir à elle. Il se montra toujours bon et indulgent pour moi, me traitant plutôt comme un égal que comme un inférieur ; en me parlant, il m’appelait son fils, mais il n’avait dans la famille qu’une importance de second ordre ; tout appartenait à Net-no-kwa, et elle avait partout et toujours la direction de toutes les affaires. Dans la première année, elle m’imposa