Aller au contenu

Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suspendus aux arbres, en bien plus grand nombre que l’usage ne l’exige. Les Assinneboins avaient fait ce sacrifice dans leur marche contre les Sioux.

De cet endroit à celui où m’attendait ma famille, je ne tuai aucun gibier ; j’arrivai à moitié mort de faim, et la disette régnait dans ma cabane ; mais le lendemain j’eus bonne chance, je tuai un élan, et ma chasse suffit pendant quelque temps à nous faire vivre dans l’abondance.

Pendant ce séjour près de la rivière du grand Bois, nous entendîmes parler d’un homme fameux, de la nation des Shawneeses, qui venait d’être honoré d’une révélation de la volonté du Grand Esprit. Chassant dans la prairie, fort loin de ma cabane je vis venir à moi un étranger : je craignis d’abord que ce ne fût un ennemi ; mais, comme il s’approchait, je reconnus à ses vêtemens, un Ojibbeway. Il y avait cependant quelque chose d’étrange et d’original dans toute sa tenue ; il m’enjoignit de retourner chez moi, sans m’en donner aucun motif, sans