Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/277

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étant extraordinairement basse, nous apprîmes qu’il avait eu beaucoup à souffrir, et qu’il était presque mort de faim. Il y avait sur la route un cimetière indien entouré d’une clôture : là avaient été enterrés un de mes beaux-frères, une fille d’Oto-pun-ne-be et d’autres de mes amis et connaissances. Plusieurs de ces tombeaux (27) étaient bien couverts et entourés ; le colonel Dickson brisa les enceintes et détruisit les petites cabanes élevées sur les tombes. Une telle conduite offensa vivement les Indiens : ils menacèrent de le tuer, et ils l’auraient fait si l’occasion s’en était présentée ; mais il alla à Pembinah, d’où il se rendit au lac Traverse, et jamais il ne reparut dans le pays des Ojibbewavs.

Peu de jours après mon arrivée à Me-nau-zhe-tau-nung, un de mes enfans tomba malade et mourut de la rougeole, maladie très fatale alors parmi les Indiens. Les autres furent successivement attaqués, mais je savais mieux comment les soigner, et tous furent sauvés. Bientôt après, les vivres devinrent rares, et je fis, avec