Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

déjà tué leurs chiens ; ils jetèrent leurs sacs à médecine et se montrèrent disposés à toutes les pratiques exigées d’eux.

Nous étions, depuis quelque temps, réunis en très grand nombre ; beaucoup d’agitation et de terreur avait régné parmi nous ; la famine commença à se faire sentir. Les figures des Indiens offraient un aspect inaccoutumé de mélancolie ; les hommes actifs élaient devenus indolens, et l’ardeur des plus braves semblait tout à fait comprimée. J’allai chasser avec mes chiens, que j’avais constamment refusé de mettre ou de laisser mettre à mort ; avec leur aide, je trouvai et tuai un ours. En revenant, je dis à quelques Indiens : « Le Grand Esprit ne nous a-t-il pas donné nos chiens pour nous aider à nous procurer ce qui est nécessaire au soutien de notre existence ? comment croire qu’il veuille maintenant nous priver de leurs services ? Le prophète, nous a-t-on dit, nous défend de laisser éteindre le feu dans nos huttes, quand nous allons en voyage ou à la chasse, il ne