Page:Tarde - L’Opposition universelle, Alcan, 1897.djvu/464

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sociales, et irréversibilité de ces déplacements. — III. Irréversibilité des transformations économiques. Leur formule approximative. — IV. Leur cause vraie : l’ordre d’apparition des inventions et découvertes à la fois accidentel et rationnel. Lois de leur propagation imitative. — V. Subordination de l’ordre au progrès, de l’opposition à la variation. Discussion d’une idée de Stuart Mill. Le rôle des grands hommes. Pourquoi il ne s’amoindrit pas à mesure que la société progresse. — Changements circulaires ou trajectoires hyperboliques des sociétés ; sept hypothèses possibles. VI. Oppositions de degré. Les quantités sociales, distinctes des quantités psychologiques. Pourraient exister, même à défaut de celles-ci. Elles supposent simplement un nombre donné de similitudes imitatives, spirituelles, fussent-elles simplement qualitatives, entre individus. — VII. Deux quantités sociales fondamentales : la vérité et la valeur, la crédibilité générale des idées et la désirabilité générale des produits. Pourquoi il n’y a pas d’équivalent de la monnaie pour la première. Mais la statistique doit mesurer les deux, et c’est sa mission propre. Lacunes de la statistique à combler. VIII. Accroissements et décroissements des quantités sociales : sont-ils symétriques ? Non. Leur progression est la règle, leur régression l’accident. Importance de cette thèse. Ses preuves statistiques. — IX. La question des machines. Tendance normale des salaires à progresser, du taux de l’intérêt à s’abaisser : Paul Leroy-Beaulieu. L’opulence et l’indigence. Obsession fatale, ici, de l’idée de symétrie. X. Oppositions de sens (dynamiques). Conception gnostique de l’histoire, duel de la matière et de l’esprit. Sociologie latente des grands révolutionnaires. Darwinisme et militarisme redouble. La lutte divinisée, les apologistes de la concurrence et de la guerre. Importance des innombrables conflits tout intérieurs, supérieure à celle des conflits d’homme à homme. Est-il vrai que le progrès, en tout ordre de faits sociaux, soit dû à ces derniers ? Stérilité relative des discussions. Le progrès militaire lui-même n’est pas né de la guerre, mais de l’invention pacifique. — XI. La concurrence. Erreur de Bastiat. Lange. Grève et concurrence. Les Trade-Unions. Bienfaits de l’alliance faussement attribués à la lutte. Concurrence et convivance. L’ordre juridique, terme idéal de la liberté économique. Les fonctions publiques, comme les métiers, qui tendent à devenir fonctions publiques à leur tour, ont commencé elles-mêmes par un état d’anarchique concurrence. — Les crises commerciales et financières. — XII. La guerre, confluent et consommation de toutes les oppositions sociales poussées à bout et s’exprimant par toutes les oppositions physiques. À quelles conditions elle éclate : conversion des conflits d’individus en conflits de masses. Rôle de la Presse. S’ensuit-il nécessité permanente des guerres ? On se bat parce qu’on s’est battu. Absurdité croissante des guerres grandissantes. Trois thèses possibles. N’y avait-il pas d’autre école du devoir et du dévouement ? Hypothèse du cours de l’histoire sans batailles ; de l’histoire naturelle même, sans meurtre animal. Déviation homicide de la Vie. Sympathie universelle et universelle ambition : antinomie. — XIII. Carrefour où s’est trouvée l’Humanité naissante : la voie belliqueuse et la voie religieuse. Compromis funestes. Liaison entre l’idée de l’organisme social et celle du militarisme salutaire. Ce n’est pas la guerre qui agrandit le champ social. Son œuvre est non pas la paix humaine, mais l’équilibre européen. — XIV. La paix armée des classes et des nations. Recul possible de la civilisation. L’évolution de la guerre ; son irréversibilité. — XV. Évolution de la justice et de la morale. Conclusion.