Livre:Tarde - L’Opposition universelle, Alcan, 1897.djvu

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TitreL’Opposition universelle Voir l'entité sur Wikidata
Sous-titreEssai d’une théorie des contraires
AuteurGabriel Tarde Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionFélix Alcan
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1897
BibliothèqueInternet Archive
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Table des matières

Avant-propos par Gabriel Tarde

Chapitre I - L’Idée d’opposition

Sujet négligé par tous les logiciens, sauf Aristote. Ses idées à cet égard. – Définitions. — Origine dynamique des oppositions, même statiques. — Nécessité d’un état zéro, intermédiaire entre les extrêmes. Exemples.

Chapitre II - Classification des oppositions

Symétries, rythmes, luttes. Au point de vue de la forme, opposition rayonnante ou linéaire. Rayonnante : centripète ou centrifuge. Linéaire : polarité. Polarités physiques, vivantes, mentales, sociales. — Au point de vue de la matière, oppositions qualitatives (ou de série), et quantitatives. Celles-ci, subdivisées : de degré ou de sens, ces dernières, subdivisées : mécaniques ou logiques. -Pourquoi il n’y a ni anti-volume, ni anti-durée, ni anti-conscience, etc.

Chapitre III - Oppositions mathématiques et physiques

Oppositions mathématiques. Les dix prétendues oppositions des pythagoriciens. Les mathématiques sont l’univers vu sous son aspect répétition et opposition. Les opérations sur les nombres ou les rapports des nombres sont le schéma des relations observées entre individus vivants. En quel sens addition et soustraction, multiplication et division s’opposent. Ambiguïté vague, sous fausse précision, des notations mathématiques. Quantités positives et négatives. Quantités imaginaires conçues pour répondre à un « vœu de symétrie ». Applications grandissantes de l’arithmétique sociale.

Opposition physiques. Loi de la réaction égale à l’action. Exemples inverses, attractions et explosions. Cournot à ce sujet. Applications de cette loi aux actions simultanées et aux actions successives. Tendances d’un groupe de corps et d’un groupe d’idées a former système : son explication.

Oppositions en apparence simultanées, résolues en oppositions rythmiques (dans le monde vivant et social aussi bien que physique). Rôle physique immense de l’opposition rythmique. Son rôle. Le frottement. — Irréversibilité des changements physiques. En tout ordre de faits, supériorité de l’irréversible sur le réversible. — Défaut de symétrie entre évolution et dissolution, et supériorité de la première : caractéristique de notre univers. Hypothèse d’un univers inverse. — Le choc, choc physique, biologique, social. Son rôle surfait.

Chapitre IV - Oppositions vivantes

Oppositions imaginaires entre vie végétale et vie animale. Entre les deux sexes : Anabolisme et Catabolisme. La fécondation. L’amour selon Schopenhauer. L’homéopathie. — Nutrition et reproduction, Geddes et Thompson.

Chapitre V - Les symétries de la vie

Insuffisance des explications données de la symétrie vivante. — Substitution d’une dissymétrie artificielle et sociale des organes à leur symétrie naturelle. Bichat et Spencer. Tendance de la vie à la symétrie des formes dans l’individu, et des variétés inverses dans l’espèce. — Pourquoi ? Parce qu’elle vise à tout posséder ou à posséder totalement quelque chose. Analogies sociales. Passion des ambitieux et des métaphysiciens pour la coordination symétrique. Passage de la symétrie sphérique à la radiaire et à la bilatérale. Pourquoi la mort est inévitable. Symétries cristallines, astronomiques, organiques, sociales, susceptibles d’une commune explication. M. Berthelot sur Mallart. Pasteur et la dissymétrie moléculaire. — Dissymétrie de la forme générale de l’Univers étoilé.

Chapitre VI - Oppositions psychologiques

I. Coup d’œil général sur le monde mental. La croyance et le désir ; les sensations. L’âme pure et l’âme appliquée. Apparitions et réapparitions. L’attention, la question, le jugement, la passion. — II. Oppositions de séries (qualitatives). Phrase musicale et phrase picturale élémentaire ; l’une et l’autre vont se dissymétrisant. Substitution esthétique de la symétrie jugée à la symétrie sentie. Musique entendue au rebours. Ritournelles de saveurs et d’odeurs. — La dissolution de la mémoire est-elle inverse de sa formation ? Ribot.- III et IV. Oppositions de degré (quantitatives simples). Y a-t-il d’autres quantités psychologiques que la croyance et de le désir ? Non. L’intensité des sensations. Leur étendue. L’espace et le temps, les matières et les forces, conçus comme la projection de nos deux quantités internes. V. Oppositions de sens (quantitatives dynamiques). Réductibles à celles de l’affirmer et du nier, du désirer et du repousser. Preuve par revue des couples de contraires apparents. Dans le champ des sensations d’abord : Hyperesthésie et hypoesthésie. Le froid et le chaud. Le blanc et le noir. Achromatopsie. Couleurs complémentaires. Transfert et polarisation psychique. — VI (suite). Contribution remarquable des contraires olfactifs a la formation des idées religieuses : le sale et le propre, d’où le pur et l’impur. Profondeur et fécondité de cette distinction. — VII. En second lieu, les sentiments et leurs contrastes. Évolution d’où naît l’émotion. Sa définition. — VIII (suite). Analogies entre le sentiment et l’instinct. Leur commune classification. Sentiments-croyances et sentiments-désirs ; instincts-désirs et instincts-croyances. Leur double forme positive et négative, impulsive et inhibitive. Origine principalement sociale des sentiments. — IX (suite). Examen des contrastes de sentiments-croyances. Orgueil et humilité. Orgueils collectifs, mais non humilités collectives : pourquoi ? Espérance et découragement. Admiration et mépris. Le beau et le laid. L’esthétique du laid. Le sublime et le grotesque. — X (suite). Examen des contrastes des sentiments-désirs. La peur et la colère. Les œuvres sociales de la peur et celles de la colère. La gratitude et la vengeance. La bienveillance et l’envie. L’affection et la haine. L’amour et la pudeur. Éros et Antéros. — XI (suite). La joie et la tristesse. L’inversion des sentiments ne correspond pas à celle des effets physiologiques concomitants. Y a-t-il des états neutres, ni agréables ni pénibles ? Évolution de la joie au cours de la civilisation. Sa culture esthétique. Le plaisir de la douleur et la douleur du plaisir. Sens divers de ces expressions. Plaisirs de plaisir et douleurs de douleur. Importance sociale de ces combinaisons. Succession des joies et des tristesses, d’abord liée au rythme astronomique, puis affranchie et irrégulière. — XII (suite). Sentiments religieux. La peur et l’amour. Les ascètes et les mystiques. — Conclusion et objection résolue.

XIII. En troisième lieu, oppositions entre jugements et oppositions entre desseins. Volonté et nolonté. Jugements et desseins a priori. — XIV. Classification des types psychiques, c’est-à-dire des natures d’esprit et des caractères. La manière de croire et la manière de désirer. Les vocations et les talents. — Les excités et les déprimés. — Caractères nationaux. — XV. Oppositions de notions. Antinomies de Kant. Le sujet et l’objet. Principes d’identité et de contradiction, de causalité et de finalité. L’infini et l’infinitésimal. Conversion des oppositions finies en oppositions infinitistes, et discussion de la légitimité de ces dernières.

Chapitre VII - Oppositions sociales

I. Oppositions de séries. Le réversible et l’irréversible socialement. L’irréversible, d’abord la série des connaissances scientifiques, est ce qu’il y a de plus important. L’ordre alphabétique des lettres. L’ordre grammatical des mots en français et en allemand. L’inversion linguistique. — II. Le dépérissement et la mort des langues, des religions, des constitutions, des arts, ne sont pas l’inverse de leur naissance et de leur croissance. — Déplacements lents de l’accent en fait de dogmes religieux, d’idées politiques, d’institutions sociales, et irréversibilité de ces déplacements. — III. Irréversibilité des transformations économiques. Leur formule approximative. — IV. Leur cause vraie : l’ordre d’apparition des inventions et découvertes à la fois accidentel et rationnel. Lois de leur propagation imitative. — V. Subordination de l’ordre au progrès, de l’opposition à la variation. Discussion d’une idée de Stuart Mill. Le rôle des grands hommes. Pourquoi il ne s’amoindrit pas à mesure que la société progresse. — Changements circulaires ou trajectoires hyperboliques des sociétés ; sept hypothèses possibles. VI. Oppositions de degré. Les quantités sociales, distinctes des quantités psychologiques. Pourraient exister, même à défaut de celles-ci. Elles supposent simplement un nombre donné de similitudes imitatives, spirituelles, fussent-elles simplement qualitatives, entre individus. — VII. Deux quantités sociales fondamentales : la vérité et la valeur, la crédibilité générale des idées et la désirabilité générale des produits. Pourquoi il n’y a pas d’équivalent de la monnaie pour la première. Mais la statistique doit mesurer les deux, et c’est sa mission propre. Lacunes de la statistique à combler. VIII. Accroissements et décroissements des quantités sociales : sont-ils symétriques ? Non. Leur progression est la règle, leur régression l’accident. Importance de cette thèse. Ses preuves statistiques. — IX. La question des machines. Tendance normale des salaires à progresser, du taux de l’intérêt à s’abaisser : Paul Leroy-Beaulieu. L’opulence et l’indigence. Obsession fatale, ici, de l’idée de symétrie. X. Oppositions de sens (dynamiques). Conception gnostique de l’histoire, duel de la matière et de l’esprit. Sociologie latente des grands révolutionnaires. Darwinisme et militarisme redouble. La lutte divinisée, les apologistes de la concurrence et de la guerre. Importance des innombrables conflits tout intérieurs, supérieure à celle des conflits d’homme à homme. Est-il vrai que le progrès, en tout ordre de faits sociaux, soit dû à ces derniers ? Stérilité relative des discussions. Le progrès militaire lui-même n’est pas né de la guerre, mais de l’invention pacifique. — XI. La concurrence. Erreur de Bastiat. Lange. Grève et concurrence. Les Trade-Unions. Bienfaits de l’alliance faussement attribués à la lutte. Concurrence et convivance. L’ordre juridique, terme idéal de la liberté économique. Les fonctions publiques, comme les métiers, qui tendent à devenir fonctions publiques à leur tour, ont commencé elles-mêmes par un état d’anarchique concurrence. — Les crises commerciales et financières. — XII. La guerre, confluent et consommation de toutes les oppositions sociales poussées à bout et s’exprimant par toutes les oppositions physiques. À quelles conditions elle éclate : conversion des conflits d’individus en conflits de masses. Rôle de la Presse. S’ensuit-il nécessité permanente des guerres ? On se bat parce qu’on s’est battu. Absurdité croissante des guerres grandissantes. Trois thèses possibles. N’y avait-il pas d’autre école du devoir et du dévouement ? Hypothèse du cours de l’histoire sans batailles ; de l’histoire naturelle même, sans meurtre animal. Déviation homicide de la Vie. Sympathie universelle et universelle ambition : antinomie. — XIII. Carrefour où s’est trouvée l’Humanité naissante : la voie belliqueuse et la voie religieuse. Compromis funestes. Liaison entre l’idée de l’organisme social et celle du militarisme salutaire. Ce n’est pas la guerre qui agrandit le champ social. Son œuvre est non pas la paix humaine, mais l’équilibre européen. — XIV. La paix armée des classes et des nations. Recul possible de la civilisation. L’évolution de la guerre ; son irréversibilité. — XV. Évolution de la justice et de la morale. Conclusion.

Chapitre VIII - L’opposition et l’adaptation

I. Ambiguïté du mot correspondance ; dans un sens, adaptation ; dans l’autre, opposition. Rapport de ces deux termes. Passage de l’un à l’autre. Exemples empruntés à la biologie et à l’économie politique. Importance des différents inutilisés. L’amour de la liberté et l’amour de la nature. — II. La symétrie par à-peu-près, source d’harmonies approximatives. Les deux sens du mot affaires. Autres exemples, empruntés au mobilier, d’oppositions transformées en adaptations par le progrès de la sympathie imitative. — III. Le problème religieux. Guyau et l’Irréligion de l’avenir. L’âme religieuse réclame la solidité des convictions plutôt que la beauté des conceptions. Culte des morts. Ce qui pourra émerger de la religion par-dessus le déluge scientifique.