cette femme, il faut prononcer stoiseau, sthonneur, stefemme. ”
Par conséquent, lorsque nos gens disent : à stheure, ils ont, non pas une prononciation vicieuse et corrompue, mais la vraie prononciation d’autrefois.
Encore un principe posé par M. Restaut :
“ Quelque, quelqu’un se prononcent aussi comme s’il y avait quèque, quèqu’un, sans l. On prononce encore, en conversation, craire, je crais, pour croire, je crais, frèt, pour froid, etc. Mais on rétablit la véritable prononciation de ces mots, aussi bien que des précédents, dans la poésie et dans le discours soutenu. ” — (Pages 511-12).
Dans la onzième édition de cet ouvrage, publiée en 1774 et dédiée à Mgr le duc d’Orléans, on devient de plus en plus canadien. Nous y lisons, à la page 562 : “ Il faut toujours prononcer l’r à la fin des mots terminés en ar, eur, oir, our et ur, comme dans César, douleur, pouvoir, retour, obscur, excepté dans la proposition sur, où l’on ne peut pas faire sonner l’r avant une consonne, en prononçant sur lui comme su lui. ”
Il est donc établi, ce me semble, que la prononciation de nos gens de la cam-