Page:Tardivel - La Langue française au Canada, 1901.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
44
LA LANGUE FRANÇAISE

Voilà une étude très intéressante à faire : je la recommande aux jeunes gens studieux. En la poursuivant avec un peu de persévérance, ils seront convaincus de l’exacte vérité de cette proposition : La langue parlée encore aujourd’hui dans nos campagnes, reculées, là où l’anglicisme n’a pu pénétrer, nous est venue de la France, telle qu’elle est. Nous n’y avons pour ainsi dire rien changé, ni dans la prononciation, ni dans les mots : et nous n’y avons ajouté que bien peu de chose.

Dans une simple causerie, il est impossible de signaler le demi-quart, je dirais même la centième partie des expressions qui passent journellement pour du cannayen, et que l’on peut retrouver dans quelque lexique français.

Pour vous montrer la richesse de ce filon, laissez-moi vous indiquer quelques-unes des découvertes que j’ai faites dans un seul glossaire, le glossaire du Centre de la France, par M. le comte Jaubert :