Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894.djvu/265

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Dans l’intervalle, sont disposés les accessoires de l’opération, savoir : une lampe à esprit-de-vin ; un petit pot contenant de l’extrait gommeux d’opium, dans lequel une longue épingle est piquée ; une bouillotte à thé, dans son revêtement de bambou doublé de soie molletonnée ; la pipe à opium ; enfin, sur une soucoupe, des pépins de citrouille, de melon et de pastèque, légèrement torréfiés.

Voici comment le fumeur procède :

Il choisit une des nattes restées libres et s’y étend tout de son long,


spécimen B des peintures murales d’un temple secret de la san-ho-hoeï à tong-ka-dou (shang-haï)

sur un des côtés du corps, une jambe étendue, l’autre fléchie. Il allume la lampe à esprit-de-vin, et à cette flamme il fait légèrement chauffer l’épingle longue ; lorsqu’elle est chaude au degré voulu, il la plonge dans le petit pot d’extrait gommeux d’opium et la retire chargée, à son extrémité, d’une petite quantité de matière qui s’y enroule en forme de goutte ou de perle.

Il saisit alors la pipe. Celle-ci se compose d’un tuyau court et épais, comme une petite flûte, à laquelle elle ressemble absolument. À l’union du tiers inférieur avec les deux tiers supérieurs, est un trou recouvert