Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894.djvu/274

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À gauche. — Les boucs sont, pour leur châtiment, coupés en plus de mille pièces…

Il n’y a aucune erreur possible : c’est bien le Divin Sauveur que ces misérables entendent représenter sous la forme d’un pourceau. L’animal est attaché à une croix. En outre, les deux grosses lettres qu’on remarque sur le corps du cochon signifient, en chinois : Yé-Su (Jésus).

Quant aux hommes à tête de bouc, qu’un bourreau décapite, avant de les couper en morceaux, ils représentent les prêtres de Yé-Su.

Le principal personnage de la scène est le fameux général Tchou-han ; il ordonne les supplices et préside à l’exécution.

spécimen B (page 261)

Titre du tableau. — Supplice des missionnaires et incinération de leurs mauvais livres.

À droite. — La religion dépravée du cochon Yé-Su est très répandue dans les pays étrangers. Les sectaires ont insulté et exterminé nos ancêtres ; mille coups de bâton et mille coups de fourche ne suffiraient pas à expier leurs crimes.

À gauche. — Les sages et les saints de la vraie religion assistent à l’incinération des mauvais livres apportés chez nous par les missionnaires ; l’odeur infecte de ces livres est un poison.

Dans ce tableau on aperçoit un vieillard appuyé sur un bâton ; il a été mis là pour personnifier les ancêtres.

Les livres qui sont jetés au feu sont les catéchismes donnés pas les missionnaires aux catéchumènes ; c’est, croyons-nous, dans le diocèse de Lyon qu’ils sont imprimés.

On remarquera que, devant les livres, les prétendus sages et saints se bouchent le nez.

spécimen C (page 268)

Titre du tableau. — Une réunion de braves assiste au supplice des diables.

(Par diables, les lucifériens chinois entendent dire les prêtres du dieu-diable, c’est-à-dire les missionnaires, jésuites, lazaristes, etc.)

À droite. — Le fouet et la crevaison des yeux ; soit le nom de Yé-Su maudit jusqu’à mille générations !…

À gauche. — On rince la gueule (sic) des missionnaires avec l’eau qui leur convient, l’eau des latrines, et les tortionnaires sont obligés de se boucher le nez…

À côté du groupe des guerriers, qualifiés de braves, on aperçoit encore ici le vieillard, personnifiant les ancêtres.

Les supplices sont représentés sur ce tableau, tels qu’ils sont infligés à nos missionnaires catholiques. Le fouet se donne avec un faisceau de ronces.

Pour rendre un missionnaire aveugle, ces atroces Chinois l’attachent d’abord à une croix ; puis, avec l’affreux rire qui caractérise la satisfaction de leur cruauté, ils viennent à deux, et chacun enfonce le pouce droit dans l’un des yeux du martyr.