Aller au contenu

Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/392

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À cette secousse formidable, le récipiendaire pousse forcément un cri. Le Second Surveillant s’élance aussitôt et lui applique vigoureusement son maillet sur la poitrine.

Le 2e Surveillant. — Qui va là ?

Le Frère Terrible. — C’est un Profane qui demande à être reçu Franc-Maçon.

Le 2e Surveillant. — Comment a-t-il osé faire cette demande ?

Le Frère Terrible. — C’est parce qu’il est libre et de bonnes mœurs.

Le 2e Surveillant. — Puisqu’il en est ainsi, qu’il passe !

On ramène le récipiendaire entre les deux colonnes.

Le ler Surveillant, après un coup de maillet sur son bureau. — Vénérable, le premier voyage est terminé.

Le Vénérable, au Profane. — Eh bien, Monsieur, pouvez-vous expliquer ce voyage et me dire les impressions qu’il vous a causées ?

Réponse du récipiendaire.

Réplique du Vénérable. — Monsieur, le voyage que vous venez d’accomplir est l’emblème de la vie humaine : le tumulte des passions, le choc des divers intérêts, les difficultés des entreprises, l’embarras des affaires, les obstacles que multiplient sous vos pas des concurrents empressés à vous nuire et toujours disposés à vous rebuter, les haines, les trahisons, les malheurs qui frappent l’homme vertueux, tout cela est figuré par le bruit et le fracas qui ont assourdi vos oreilles et par l’inégalité et les difficultés de la route que vous avez parcourue. Peut-être avez-vous déjà éprouvé une partie de ces maux qui troublent la vie profane ? Prenez courage, Monsieur, la Maçonnerie apprend à les supporter et procure des consolations salutaires et des dédommagements.

Après cette explication, le Vénérable adresse au réci-