Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/298

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être, de dominer et abattre quiconque tentera d’asservir les hommes libres, au moyen de leurs appétits, de leurs besoins, de leurs passions et de leurs folies. Je jure de conquérir pour le peuple le libre exercice de tous ses droits, en conservant personnellement le libre exercice des miens, chaque individu devant posséder son autonomie et son indépendance, et en ne tolérant pas que personne m’impose sa volonté pour des actes dont moi seul suis responsable, et pour lesquels je n’ai à suivre que les conseils de ma conscience et les opinions de mon raisonnement.

Troisième Serment. — Je jure d’être toujours et de me montrer toujours l’ennemi acharné et le plus implacable de la tyrannie spirituelle qui essaie de s’imposer aux consciences des hommes. Je jure d’empêcher, par tous les moyens, quels qu’ils soient, toute tentative de l’Église, du Temple, de la Synagogue ou de la Mosquée, de s’imposer à la liberté de conscience, de rendre la pensée et l’opinion ses esclaves, et de prétendre obliger les hommes à croire ce qu’elles veulent bien prescrire. Je jure de combattre, sur tous les terrains, la Superstition par la Raison, et l’Hypocrisie et le Fanatisme par la Vérité, remplissant ainsi le plus sacré de mes devoirs maçonniques.

Quatrième Serment. — Je jure, de mon plein et libre gré, de combattre, par tous les moyens, et de renverser sur tous les terrains, les projets de quiconque prétendra saisir le pouvoir d’une manière illicite ou indigne, ou qui sera lui-même indigne, incapable et incompétent pour l’exercer. Je jure de travailler sans trêve ni repos à rendre les hommes virils, indépendants et conscients d’eux-mêmes, sans me décourager si mes efforts paraissent infructueux ou si leur faiblesse semble incurable. Je jure d’être toujours le soldat fidèle et dévoué du peuple, dont l’exaltation au pouvoir et à