À cette époque, le préfet des Bouches-du-Rhône était Alphonse Gent, vauclusien comme Bordone. Voici ce que Gambetta télégraphia d’autre part à Gent au sujet de son compatriote avignonnais :
… Vous savez sans doute que Garibaldi a pour chef d’état-major Bordone qui est, à ce qu’il parait très difficile à vivre ; car il y a de nombreuses démissions dans le corps de Garibaldi, provoquées par ses procédés, ses allures omnipotentes, son insupportable hauteur, sans préjudice d’une foule d’autres causes dont je ne veux rien dire ici.
Si vous pouviez user de votre influence sur lui, ce serait nous rendre un grand service.
Il est certain que Bordone travaillait à rendre Garibaldi impossible et désorganisait tout. Son but, aussi, était d’éloigner, au besoin par la calomnie, ceux d’entre les Italiens qui étaient portés de bonne volonté.
Dans cette œuvre de désordre et de diffamation, il était aidé par son acolyte le colonel Gauckler, qui n’eut pas honte d’essayer de salir le brave Canzio, dont la conduite, dans