Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/136

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paradoxes en eft-il pas auffi tourmenté ? comme auffi les poulets qui naiffent au deffaut de la Lune ? & le mouton auec fon uertige (qu'on appelle en ce pays le lourdege) n'eft-il femblablement attaint de ce mal ? Ceux qui ont recherché curieufement la nature des animaux n'ont pas oublié en leurs efcripts ce que nous difons, mais ils l'ont tres-expreffement dit, Ariftote homme digne de foy, & de grande authorité à fon hiftoire des animaux, monftre bien que plufieurs animaux encourent les mefmes maladies que les hommes, ce que peut encore eftre fortifié par l'autorité d'Auicẽne, au premier chapitre de l'Epilepfie, lequel appelle Hippocrate en tefmoignage, qui affirme le mefme des brebis & cheures, au liure de morbo facro, ce que de noftre temps a efté encore confirmé par Mercurial, vn des premiers medecins de noftre fiecle, au quatriefme liure de fes diuerfes leçons chapitre neufuiefme. De forte qu'eftant cela aueré, que les animaux que nous mangeons font fubiects à ce mal, les teftes d'iceux peuuent aifement communiquer leur Virus aux hommes, que fi les qualités des herbes & alimẽs font communiquées aux animaux, & icelles nous font apres communiquées comme le gouft nous en faict preuue, pourquoy eft-ce que les qualités qui ne font point externes & tranfi- | toires,