Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ains qui font cõme d'habitude en eux, ne nous feront dõnées ? Les graues autheurs nous affeurẽt que le laict des cheures & d'autres animaux qui fe paiffent de l'efcamonec ou d'autre herbe laxatiue eft merueilleufement laxatif, comme tefmoigne Hippocrate au fixiefme des maladies populaires fection cinquiefme texte 34. Nous fçauons que fi les brebis mangent de la paille, leur laict s'en reffent aucunement, de mefmes fi elles mangent du thym. Lors qu'on esbranche les oliuiers, & que les brebis mangent des fueilles leurs chairs fentent euidemment l'oliuier. A ce propos ie cotteray icy vne hyftoire affez plaifante. Quelqu'vn ayant donné à vn homme d'honneur de la ville d'Arles quelques conils vifs, il en laiffa vn dans vn grenier, lequel treuuant des aulx là dedans, en mãgea, comme ie croy quelque iours, à faute poffible qu'on s'oublioit de luy donner de viande.Quelque temps apres qu'on le vouluft manger, l'ayant faict apprefter il fentoit en telle façõ les aulx, qu'eftoit impoffible à aucun de la maifon d'en manger, & bien qu'on le fit bouillir pour corriger cefte qualité, il ne fuft iamais poffible de le manger, tãt il eftoit defplaifant au gouft. Cefte année paffée Monfieur Valleriole, & Monfieur Verdier, hõmes tres-doctes, & moy eftans appellés pour vifiter le fils d'vn de ladicte ville, appellé Antoine Barfillon, attaint d'vne tres-furieufe pleurefie, on nous fift voir vn chappon qu'ils |H|