Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/140

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les potages de la chair de veaux aux malades que de ces moutons, ce qu'à efté la caufe pourquoy Hippocrate n'a prefque daigné parler de la chair des moutõs, aux liures qu'il a fait de Diæta, bien qu'en iceux il parle curieufement de toutes les chairs qu'on mangeoit en fon pays. Ou il femble preferer les chairs de cheure à toute autre chair qu'ils euffent. Or bien que les chairs de nos brebis foit fi bonnes, fi eft-ce que nous deuons aduifer fi elles ont point de tafche & vice, & principalement en certaine faifon, fans en achepter indifferement de celles qui font à demy pourries, & infectées des maladies, que vulgairement on appelle en ce pays blefque, marrane, picotte, lourdege, calude, carraque, &c. car quels alimens peuuent donner telles chairs infectes, & contaminées, finon vn aliment mauuais, & capable de caufer la mefme maladie, qu'eft attachée en icelles ? Fernel au liure fecond des caufes occultes, chapitre quatorfiefme, dict, que de fon temps quelques chaffeurs ayant prins vn loup furieux, au refte fort gras, l'accomodarent en plufieurs & diuerfes fortes de viandes, & la plufpart de ceux qui en mangerent, deuinrent furieux & enragez, comme le loup, & mefme plufieurs en moururent, d'où il eft euident, qu'aifement les maladies de certains animaux, peuuent eftre communiquées aux autres, & ie croy qu'a cefte occafion Montpelier, & les autres villes bien pollicées tien- | nent