Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

celle que recite Iofephe au 8. liure des antiquitez Iudaïques, cha. fecond, qui chaffoit les Dæmõs, eftans mife dãs le nez ? s'eftoit vrayement quelque beau, & parfaict melalogue, qui faifoit ceffer les accidens pour vn temps, en purgeant la melancholie, & ainfi les Dæmoniaques eftant melancholiques, ils font de conftitution propre pour eftre facilement Epileptiques, comme fi deuant nous auons prouué, & ne faut que ce degré de putrefaction à l'humeur pour acquerir ce Virus, que nous auons dict eftre la caufe de cefte maladie : lequel Virus eft facilement fuggeré par le Dæmon, qui eft plus que le venin mefme, comme ennemy de toute fa forme, non feulement à noftre corps, ains encore à noftre ame. Dauãtage ceft ennemy du genre humain, par autre raifon, peut faire les Epileptiques, ceft à fçauoir que comme il eft vn rufé Lyon, ayant faifi vn corps, il ne tafche en toute façon, que le terraffer, & le rendre entierement fien, & par ce le gehenne, & le tourmente de mille fortes, & en mille façons : en fin veut abolir ce qu'il hayt le plus en l'homme, qui eft la raifon : pour toutes lefquelles chofes faire, fçauoir pour luy donner des cruelles douleurs, & luy troubler la raifon, il vient cõme vn vent malin, à attaquer le cerueau, cõme principe des fentiments, & fiege de la raifon, & tempeftant, & troublant par la dedans les humeurs, obftruant les organes, picquant les meninges, oppilant les nerfs, bouchant les |