Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/183

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159| arteres, il contraint le cerueau tout affligé de retirer à foy, & fes nerfs, & fes efprits, & ainfi le corps tombe en conuulfion generale, & palpitante, & demeurent les poffedez tous efuanouys & troublez. Hippocrate dict au liure de morbo facro, que tous les Epileptiques de fon temps eftoient eftimez malades, par caufe fupernaturelle, & encore, comme on voyoit que les particuliers Epileptiques n'eftoient tous trauaillez d'vne mefme façon : mais auoient diuers accidens, felon la vehemence de la caufe, & temperature du corps, auffi n'eftimoit-on eftre attaints de mefme efprit : car fi le patient, en tombant, tournoit le corps à cofté droict, & par vne voix interrompue, approchoit au beeller d'vne chieure : ayants les yeux larmoyans, Cybelle la mere des Dieux en eftoit caufe; que fi le malade iettoit vne voix plus viue, & reffemblant au hãnir d'vn cheval, Neptune en eftoit l'autheur, s'il eftoit affligé de nuict, ou qu'il lafchaft les excremẽs, à la rigueur du mal, s'eftoit du mal d'Hecaté, & des autres furies infernales. Et s'il auoit la voix fubtile, comme le fiffler des oyfeaux, Apollo Nonius eftoit fon parrain. En fin fi le malade efcumoit, & eftant tombé demenoit fort les iambes, & les pieds, Mars luy auoit donné le mal. De toutes lefquelles chofes Hippocrate tanfe & reprent le vulgaire, fe mocquant de fa folle opinion, en quoy il femble qu'il euft raifon, parce que comme nous auons ia dict cy deffus, s'ils feuffent efté |160| efpris