Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/82

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partie, ie la verifieray par cefte raifon demonftratiue, c'eft puis que cefte maladie affecte principalement & plus particulieremẽt ce clymat de Prouence que nul autre, il faut neceffairement que la caufe en foit auffi particuliere en ce clymat, & de laquelle chafque particulier foit ainfi alteré, veu que par telle & femblable caufe font faictes les maladies.Or l'air eft vne chofe laquelle feule eft capable de ces qualitez dictes, fçauoir commune à tout le pays, & dequpy chafque particulier vfe, vueille-il ou non, & dequoy auffi neceffairement il eft alteré, on peut donc conclure, que puis qu'il eft tel, & feul puiffant d'eftre tel, qu'indubitablement il eft caufe de l'Epilepfie en Prouence, cela eft fi clair, que ne m'efforceray de le preuuer d'auantaige, car de dire que la maniere de viure, l'exercice, ou le temperement des Prouençaux faffe cela, il n'eft pas vray femblable, parce que ces chofes font pluftoft particulieres à chafque indiuidu, que communes à deux, ou trois feulement, car on en void peu qui viuent de mefme façon, qui ayent mefme temperement, & moins qui s'exercent en mefme façon, cependant ce font les caufes des maladies populaires, comme on peut colliger des efcris d'Hippocrate, & Galen. Quand au fecond point, il faut de neceffité que l'air aye cefte qualité ennemie de noftre fanté, enclofe dedans foy, laquelle luy arriue, & y foit entretenue par quelque chofe qui le contagie toufiours, & |