Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/140

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grandes coquettes, la duègne, etc. Ce sont les personnages ordinaires de la société transportés sur la scène et devenus des types. Mais ce ne sont en réalité que des doublures. Quant aux noms que nos auteurs donnent à leurs personnages, ils sont généralement appropriés à leur état et à leur caractère. Les jeux de mots sont très en honneur dans la langue chinoise, et l’occasion n’est jamais perdue d’amuser le public par quelque nom bien trouvé qui serve à définir une classe de gens peu estimés. Il est certain que, si nous avions des huissiers, des notaires, des avoués, des agents d’affaires, nos auteurs leur eussent donné des sobriquets tout à fait en situation et qui eussent bien été aussi vifs que ceux de M. Bonnefoi, de M. Rafle, de M. Videgousset, etc., noms qui désignent assez clairement les hommes d’affaires peu scrupuleux, et il est à croire qu’en Chine, ils ne seraient pas plus scrupuleux qu’en Europe : les affaires, c’est partout l’argent des autres.

Nous reconnaissons ainsi par cette méthode,