Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/177

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architecte ; il a donné à l’arbitre souverain des destinées humaines un palais magnifique, et son imagination a revêtu les esprits et les démons des formes les plus fantastiques. La scène pourrait inspirer les brosseurs de décors les plus en renom.

L’infortuné Yo-Cheou est introduit ; lui qui a rendu tant de jugements est jugé à son tour, et pas le moindre avocat pour le défendre ! C’est peut-être la première fois qu’il voit rendre la justice. Il est condamné,

J’ai dit dans un autre chapitre quel genre de supplice le dieu des enfers réserve aux vicieux et aux fourbes. Cette comédie en fournit un exemple. Yo-Cheou doit subir le châtiment réservé aux avares, et il est assez ingénieux : ramasser, au fond d’une chaudière remplie d’huile bouillante, une petite pièce de monnaie, et cela éternellement. Yo-Cheou est terrifié, et il y a de quoi ! Heureusement pour lui, l’anachorète Liu vient intercéder en sa faveur. Les immortels Tao-Sse ont la faculté de se transporter en tout