Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/178

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lieu ; tous les espaces leur sont ouverts ; ils sont libres. Ce sont des puissances dans les enfers. Il s’approche de Yo-Cheou et lui fait un petit cours de morale ; il lui promet sa protection, s’il veut se convertir à la foi des Tao-Sse. Le malheureux jure par tous les diables de l’enfer qu’il se convertit à tout ce que l’on voudra : ce n’était pas le moment de faire le délicat. Aussitôt l’anachorète demande audience au roi. Le dialogue est comique.


LE ROI.

Illustre maître, j’aurais dû aller à votre rencontre. Que je suis confus de mon incivilité ! Elle est impardonnable.

LIU.

J’ai à vous entretenir d’une affaire sérieuse. Quel crime a donc commis Yo-Cheou, pour que vous lui infligiez un tel châtiment ?

LE ROI.

Vous ne savez donc pas que cet abominable homme, pendant qu’il était assesseur, vendait la justice... C’est un avare. Oh ! il ira dans la chaudière.

LIU.

Grand roi, imitez la vertu du seigneur souverain du Ciel, qui aime à donner l’existence aux êtres