Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/219

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La vue de cet enfant lui suggère l’idée d’une heureuse transaction. Consentiraient-ils à vendre ce fils à un riche propriétaire ? Le bachelier tient conseil avec sa femme ; la proposition est acceptée, malgré les plaintes et les prières de l’enfant. Tchin, qu’on appelle aussitôt, conduit le bachelier avec son fils chez Kou-Jin.

Dans ce moment, Kou-Jin est seul ; il nous instruit de tout ce qui le concerne. Depuis qu’il a trouvé le trésor révélé par le dieu, il a bâti des maisons qui ressemblent à des palais, il a ouvert un bureau de prêts sur gages, un magasin de farines, un magasin d’huile, un magasin de vin. Ces différentes branches de commerce font couler dans ses coffres un fleuve intarissable d’or et d’argent. Sur le continent, il possède des champs immenses ; sur l’eau, des bateaux chargés de marchandises ; une multitude d’hommes portant sur leur tête des sacs d’argent qui sont à lui. Maintenant il n’est plus le pauvre Kou-Jin ; on salue avec respect le seigneur Kou-Jin.

Toutefois, il l’avoue, son cœur ne peut se