Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

française n’a pas encore d’histoire, et, à part les représentations des Mystères et de quelques farces où commence à pétiller l’esprit gaulois, malicieux et plaisant, on ne voit absolument rien qui fasse présager les destinées brillantes du théâtre français.

Un siècle plus tard, les chefs-d’œuvre qui l’immortaliseront seront créés ; le monde moderne a levé son étendard, et une grande lumière a paru dont les rayons deviendront des foyers. Les idées nouvelles surgiront violemment et auront le fracas des éclairs. Dans cette tourmente il paraîtra des géants : les uns, à coups de plume, tailleront de larges brèches dans les idées d’autrefois et façonneront les esprits à leur image, nouveaux dieux d’un nouveau monde ; les autres, à coups de sabre, à coups de canon, se rueront sur toutes les frontières, portant l’épouvante et le patriotisme dans toutes les âmes, animant l’univers d’une vitalité immense, et les peuples en armes apprendront le culte passionné du drapeau. Certes il m’eût été aisé, répondant à la compa-