Page:Tcherpakoff - Les Fous littéraires, 1883.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 28 —


CAZOTTE (Jacques).

Ce n’est pas comme écrivain que Cazotte peut être rangé parmi les illuminés, car il est certain qu’il ne l’était pas encore, lorsqu’il composa son «  Diable amoureux », et que la fameuse prédiction racontée par la Harpe, a été composée par ce dernier. La « Correspondance mystique de J. Cazotte avec Laporte et Pouteau… » Paris, an VI (1798). in 18 de VIII-182 pp., avec le portr. de Cazotte au moment de sa mort, n’étant que le compte-rendu de son procès, devant le tribunal révolutionnaire, avec les lettres lues au fur et à mesure de l’interrogatoire, ne peut être considérée comme son œuvre. C’est donc à d’autres qu’il faut s’adresser. Nous prendrons quelques renseignements dans le « Saint-Martin » de Matter. «…Un élève de Martinez de Pasqualis attiré chez Cazotte par son   « Diable amoureux », le croyant très-versé dans la science des démons, l’entretint de la pneumatologie de son maître et lui inspira le désir de l’étudier. Cazotte en profita d’une manière admirable, car il s’éprit d’amour pour le spiritualisme des textes chrétiens, pour les Évangiles et surtout pour la morale qu’ils enseignent… À soixante-dix ans, Cazotte, sur quelques textes que lui traduisait un moine, écrivait ses « Contes arabes ; il y faisait entrer ses idées de spiritualité de manière à leur donner tous les genres d’attraits » ; mais il est mieux de renvoyer à l’ouvrage de Matter, p. 56 et suivantes.