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concurrence des ouvriers entre eux. Le progrès industriel, dont la bourgeoisie est l’agent passif et inconscient, remplace l’isolement des ouvriers par leur union révolutionnaire au moyen de l’association. Le développement de la grande industrie sape sous les pieds de la bourgeoisie le terrain même sur lequel elle a établi son système de production et d’appropriation.

La bourgeoisie produit avant tout ses propres fossoyeurs. Sa chute et le triomphe du prolétariat sont également inévitables.

II
PROLÉTAIRES ET COMMUNISTES

Quelle est la l’attitude des communistes vis-à-vis des prolétaires pris en masse ?

Les communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers.

Ils n’ont point d’intérêts distincts de ceux du prolétariat tout entier.

Ils ne proclament point de principes qu’ils voudraient imposer au mouvement ouvrier.

Les communistes ne se distinguent des autres partis prolétariens que sur deux points : dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts communs du prolétariat entier, sans distinction de nationalité ; et dans les différentes phases évolutives de la lutte entre prolétaires et bourgeois, bien que n’acceptant aucune de ces phases comme définitive, ils défendent toujours la cause du mouvement général.

Pratiquement, les communistes sont donc la partie la plus résolue, la plus avancée des partis ouvriers de